L’IRM : Imagerie par Résonance Magnétique
L’IRM (Acronyme de d’Imagerie par Résonance Magnétique) est un instrument d’imagerie en coupe qui permet de visualiser l’intérieur des structures examinées.
Des examens IRM sont réalisés à la clinique vétérinaire Castres Lameilhé depuis avril 2007. L’IRM apporte un excellent contraste tissulaire, n’expose pas l’animal au rayons X et ne nécessite pas l’injection de produits iodés.
Matériel d’examen IRM à la Clinique Vétérinaire Castres Lameilhé
À la Clinique Vétérinaire Lameilhé, nous venons de renouveler la machine d’IRM. Elle utilise un aimant permanent de 0,25 Tesla soit une augmentation de 50% par rapport à la précédente.
L’augmentation de puissance de l’aimant permet d’exploiter une zone plus grande (jusqu’à 25 cm), de gagner en qualité outre réduire les temps d’examens.
Nous avons aussi accès à des séquences spécialisées dans l’étude des cartilages et des ménisques, ainsi que des acquisitions de type isométriques permettant des reconstructions dans les 3 plans de l’espace
Cette machine a été fabriquée par la société ESAOTE, leader dans le domaine des IRM dédiées, qui en assure l’entretien et la maintenance.
Une nouvelle cage de Faraday a dû être installée pour protéger l’IRM des perturbations électromagnétiques extérieures.
Pour fonctionner, l’IRM nécessite des antennes. Nous en possédons 7 différentes dont plusieurs dual phase array. Le choix de l’antenne permet de s’adapter au mieux à la zone à étudier (il doit y avoir le moins d’espace possible entre l’antenne et la zone étudiée).
Ici, les 6 antennes présentées sur le lit de l’ancienne machine
L’IRM de la Clinique Vétérinaire Lameilhé peut utiliser une antenne supplémentaire qui rend l’examen des cervicales caudales plus facile sur les chiens de grande taille
Chats en position dans l’antenne 3 pour l’examen de l’encéphale
Bouvier des flandres en position pour l’examen de la colonne, une zone jusqu’à 25 cm de long est désormais explorable
Chiot Husky en position pour examen de l’encéphale (antenne 4)
L’antenne choisie doit être la plus proche possible de la structure anatomique à étudier.
La salle d’IRM est aussi équipée d’un appareil d’anesthésie volatile et d’un moniteur de surveillance des gaz respiratoires (capnographie, fréquence respiratoire,…)
Principe de fonctionnement de l’IRM
La technologie de l’imagerie par résonance magnétique repose sur des phénomènes physiques complexes.
Elle exploite les propriétés magnétiques des protons présents dans l’organisme. La zone à étudier est placée dans un champs magnétique fixe généré par l’aimant principal. La réaction des protons à un champ magnétique variable généré par l’antenne d’examen est étudiée.
En exploitant deux propriétés physiques indépendantes l’une de l’autre, elle permet d’acquérir des informations complémentaires d’une même zone.
L’utilisation d’un produit de contraste non iodé (agent paramagnétique) permet de vérifier la vascularisation d’une zone donnée.
Au cours de l’examen il n’y a pas de production de rayon X. Le produit de contraste utilisé ne contient pas d’iode.
Les liquides apparaissent noir sur les séquences pondérées T1 (à gauche) et en blanc (hyperintense) sur les séquences pondérées T2 (à droite)
Par son principe même, elle ne nécessite pas d’injection intra-articulaire ou intra-thécale pour donner des informations. Ci-dessous, un exemple de l’aspect de la même zone avec différentes séquences
Indications d’examen IRM à la clinique Vétérinaire Castres Lameilhé
L’imagerie par résonance magnétique est tout particulièrement performante dans l’analyse des tissus mous, car elle apporte un contraste inter-tissulaire de très bonne qualité.
Elle est particulièrement adaptée à la visualisation :
- du cerveau
- Anomalie congénitale
- Accident vasculaire
- Epilepsie
- Meningo-encéphalite
- Tumeur
- Colonne Vertébrale
- Hernie discale
- Embolie fibro-cartilagineuse
- Tumeur vertébrale
- Tumeur médullaire
- Spondylodiscite
- Lésion des racines nerveuses et des plexus nerveux
- des articulations
- cartilages et ménisques
- ligaments croisés
- capsules articulaires
- de la tête et du cou
- Bulles tympaniques
- évaluation de l’oreille moyenne et interne
- anomalies musculaires, abcés
…
Le thorax sera mieux exploré par le scanner et l’abdomen par l’échographie ou le scanner
Modalités pratiques d’examen IRM
A savoir avant l’examen
Il y a relativement peu de précautions à prendre pour que l’examen se déroule correctement.
L’examen IRM se déroule sous anesthésie générale, il est donc nécessaire que votre animal soit à jeûn depuis au moins 12h (retrait des gamelles la veille au soir).
Suivant l’âge de votre animal il peut être nécessaire de réaliser un bilan pré-anesthésique de base (bilan sanguin, electro-cardiogramme) de préférence chez le vétérinaire traitant
Un produit de contraste est nécessaire, il vous sera prescrit par votre vétérinaire ou nous vous ferons une ordonnance en vous accueillant (une pharmacie sur la même place que la clinique dispose du produit en permanence).
L’irm est un examen d’imagerie qui se déroule sous anesthésie générale. Cet examen nécessite environ 1h-1h15 suivant la zone à explorer mais le déroulement complet vous immobilisera une demi-journée.
Nous faisons notre possible pour rendre l’animal avant midi pour un rendez-vous à l’ouverture. Vous pourrez le reprendre vers 14h30 pour un rendez-vous à 10h00,… Suivant la complexité du cas, l’examen peut nécessiter des séquences supplémentaires et donc durer plus longtemps. Dans tous les cas, c’est la vitesse de réveil de l’animal qui nous guide.
Déroulement d’un examen IRM
Le vétérinaire traitant de votre animal vous a orienté vers nous pour la réalisation d’une IRM ou pour l’exploration d’un problème pouvant nécessiter cette imagerie.
Voici les différentes étapes :
- Anamnèse et examen clinique :
Il est important pour la bonne interprétation des images et pour le choix de la zone à explorer de reprendre l’historique des symptômes et de refaire un examen clinique pour le comparer à celui de votre vétérinaire, il peut y avoir eu des changements même dans un bref délai.
- Pre-anesthésie :
Différentes molécules peuvent être utilisées pour la tranquilisation qui sera faite en générale par voie intra-veineuse après la pose d’un catheter, il peut aussi arriver qu’elle soit faite par voie sous-cutanée ou intra-musculaire.
- Induction et intubation :
Si elle n’a pas été posée, la voie veineuse (pose d’un catheter) est mise en place avant l’induction. L’induction se fait systématiquement par voie intraveineuse. Elle va permettre d’endormir votre animal le temps de lui placer une sonde endo-trachéale par laquelle il va respirer un mélange d’oxygène et de vapeur anesthésique tout le temps de l’anesthésie.
Ce mode d’anesthésie est le plus sûr car il permet l’utilisation de molécules d’action courte et une modulation de la profondeur de l’anesthésie suivant les réactions de l’animal. Il permet aussi un réveil relativement rapide.
- Mise en place et acquisition des images :
Le positionnement de l’animal dans l’antenne est un temps capital pour l’acquisition des images, suivant la zone à étudier il est plus ou moins difficile à réaliser. A cette étape, le patient est complètement endormi.
Le processus d’acquisition des images est lancé par un travail à la console informatique de contrôle de l’irm. La zone étudiée va être acquise plusieurs fois. Chacune des ces acquisitions qui porte le nom de séquence va être réalisée avec des directions mais aussi des paramètres de réglages variés qui vont permettre, en utilisant des propriétés physiques différentes des tissus étudiés de les visualiser.
Chaque séquence prend entre 5 et 15 mn et un examen classique va utiliser 6 à 8 séquences.
- Surveillance :
La surveillance de l’anesthésie comprend la surveillance de paramètres vitaux (fréquence respiratoire, taux de co2 expiré, couleur des muqueuses, position de l’oeil,…). Elle permet d’adapter en permanence la profondeur de l’anesthésie et de l’adapter à l’examen
- Réveil :
Le réveil est plus ou moins long suivant la durée de l’examen. Il est en général assez rapide du fait de la faible durée d’action des molécules injectées et de l’utilisation de l’anesthésie volatile. L’animal ne peut reprendre la route qu’une fois capable de se tenir en sphinx.